Nous te présentons le projectionniste de la cinémathèque de Toulouse. Il va t’expliquer toutes les ficelles de son métier. «Bonjour, je suis Bruno, je suis le projectionniste et je vais te faire visiter la cabine de projection.»
@live01_01
Bienvenue dans la cabine de projection ! C’est ici que l’on projette les films sur l’écran de la salle. On y trouve deux projecteurs et un amplificateur de son qui diffuse le son du film grâce à des enceintes placées dans la salle et derrière l’écran. Découvre-les en passant la souris sur la photo !
@live01_01a
La pièce à côté est destinée à la projection de vidéos et de DVD. Eh oui, il n’y a pas que des bobines de film dans un cinéma. On y projette aussi des vidéos !
@live01_01b
Pas mal la vue, non ? La cabine de projection donne sur deux salles. Celle-là est la plus grande : 222 places et un écran de 85 mètres carrés.
@live01_01c
Waouh ! Tu te rends compte ? Si on posait l’écran sur le sol, il serait aussi grand qu’un appartement pour trois personnes ! Gigantesque, non ?
@live01_01d
Le piano n’est pas là pour faire joli. De temps en temps, il est utilisé lors des projections de films muets. Un pianiste joue alors en direct la bande-son !
@live01_02
Un film est une succession d’images fixes qui défilent très, très vite, et que ton œil perçoit comme des images en mouvement. Une seconde de film représente 24 images fixes. C’est un standard de cinéma appelé : 24 images par seconde.
@live01_02a
Si les images qui se succèdent en une seconde sont moins nombreuses, ton œil s’en aperçoit, tu as alors une impression de saccade. Le mouvement est décomposé. Aïe aïe aïe ! N’est-ce pas, Ratonic ?
@live01_02b
Par contre, si les images fixes sont diffusées au rythme de 24 images par seconde, chacune des 24 images s’enchaîne très vite et ton œil a l’illusion d’un mouvement continu. Le même phénomène se produit lorsque tu regardes une série à la télé ou un dessin animé… et même quand Ratonic te parle !
.
@live01_03
Aujourd’hui, arrivage de bobines ! Les cinémas doivent commander leurs films aux distributeurs. Eh oui, il faut faire des copies des originaux pour alimenter tous les cinémas. On appelle ces copies : des « copies d’exploitation ».
@live01_03a
Ces copies de films louées par les cinémas sont transportées dans ces grosses boîtes, appelées « marmottes ».
@live01_03b
Que trouve-t-on dans ces marmottes ? Des bobines de film ! Eh oui, un film est très volumineux ! Pour un film d’1 h 30, il faut cinq bobines.
@live01_03c
C’est là que le projectionniste entre en jeu ! Pour projeter un film en entier, il faut assembler toutes ces petites bobines sur une seule, très grosse ! Comme celle que tu vois ici !
@live01_04
Une pellicule de film ressemble beaucoup à celle d’un appareil photo.
@live01_04a
Elle est composée d’images fixes, appelées photogrammes.
@live01_04b
Mais aussi de perforations sur les côtés qui permettent d’enclencher le film et de le faire défiler dans le projecteur.
@live01_04c
Et d’une piste son, à la verticale. La piste son comprend les paroles des acteurs et la musique. Elle est diffusée en même temps que les images.
@live01_04d
Les films ont un format qui correspond à la largeur de la pellicule bord à bord. Les plus courants sont le 16 mm et, surtout, le 35 mm, de meilleure qualité visuelle.
@live01_05
Au boulot ! Pas le droit à l’erreur ! Les boîtes de bobines de film sont numérotées et classées. Voici la dixième bobine de L’Odyssée de l’espace, un film très long, qui compte dix bobines. Il faut veiller à les assembler dans l’ordre si on ne veut pas voir la fin du film avant le début !
@live01_05a
D’abord, on vérifie que le film n’est pas abîmé, sinon il risque de se coincer dans le projecteur pendant la séance ! Bruno touche les bords du film avec un gant, pour repérer les éventuels défauts de la pellicule.
@live01_05b
Une fois la première bobine placée, il prend la seconde. Puis il s’assure que les deux sont bien raccordées. Deux vérifications valent mieux qu’une !
@live01_05c
Chaque image du film, appelée photogramme, correspond à quatre perforations sur les côtés de la pellicule. Quand on assemble la dernière image de la bobine n° 1 avec la première de la bobine n° 2, il faut veiller à ce qu’elles ne se chevauchent pas. Gare aux spectateurs mécontents !
@live01_05d
On place ensuite les deux sections de bobines de film à assembler dans la colleuse, qui les monte ensemble grâce à un Scotch très résistant !
@live01_05e
On referme la colleuse qui perfore le Scotch pour ne pas obturer les perforations du film.
@live01_06
Ça y est, notre film est bientôt prêt ! Reste à le fixer sur le projecteur !
@live01_06a
Le projectionniste accroche notre bobine de film sur la bobine débitrice, qui se trouve en haut du projecteur.
@live01_06b
On enclenche ensuite le film dans les rouages du projecteur, jusqu’à la bobine réceptrice du bas, sur laquelle il va s’enrouler.
@live01_06c
Cette lampe très puissante de plus de 4 000 watts émet de la lumière. Cette lumière, en passant à travers la pellicule translucide, permet de projeter les images sur le grand écran…
@live01_06d
… par cet objectif ! Comme un appareil photo, on peut zoomer et régler la netteté de l’image.
@live01_06f
Oh là là ! ça m’fait mal à la tête tout ça ! Il s’en passe des choses dans un projecteur, en une seconde. J’crois que je vais retourner dans la salle voir la fin du film, moi !
@live01_06e
Et le son ? En fin de parcours, la pellicule passe par le tambour de son. Dans ce gros cylindre métallique, un lecteur optique lit les pistes son d’un film. Le son est alors diffusé dans les enceintes de la salle, en même temps que les images !
@live01_07
Pendant que tu regardes tranquillement le film, le projectionniste travaille toujours ! Eh oui ! quand un film est long, il prépare sur le deuxième projecteur la suite de ce film.
@live01_07a
Heureusement, il y a un système de sécurité dans le projecteur ! Si la pellicule de film ne passe pas correctement dans l’appareil, la lumière se rallume dans la salle et le projecteur s’arrête. Pas de panique, c’est très rare !
@live01_08
Après la séance, il faut re-dé-mon-ter le film ! On sépare les morceaux de pellicule…
@live01_08a
Puis les pellicules sont replacées dans leurs boîtes ! Attention ! il faut bien ranger chaque bobine du film, sinon le prochain projectionniste risque de le monter à l’envers !
@live01_08b
Enfin, on réexpédie les bobines au distributeur dans les marmottes.
@live01_08c
Heu… Dis Bruno ! Il part où ton film, là ? Parce que j’ferais bien un p’tit tour de marmotte, moi, histoire d’aller voir un peu du pays !
@EOF
@info
Nous te présentons le projectionniste de la cinémathèque de Toulouse. Il va t’expliquer toutes les ficelles de son métier. «Bonjour, je suis Bruno, je suis le projectionniste et je vais te faire visiter la cabine de projection.»
Bienvenue dans la cabine de projection ! C’est ici que l’on projette les films sur l’écran de la salle. On y trouve deux projecteurs et un amplificateur de son qui diffuse le son du film grâce à des enceintes placées dans la salle et derrière l’écran. Découvre-les en passant la souris sur la photo !
La pièce à côté est destinée à la projection de vidéos et de DVD. Eh oui, il n’y a pas que des bobines de film dans un cinéma. On y projette aussi des vidéos !
Pas mal la vue, non ? La cabine de projection donne sur deux salles. Celle-là est la plus grande : 222 places et un écran de 85 mètres carrés.
Waouh ! Tu te rends compte ? Si on posait l’écran sur le sol, il serait aussi grand qu’un appartement pour trois personnes ! Gigantesque, non ?
Le piano n’est pas là pour faire joli. De temps en temps, il est utilisé lors des projections de films muets. Un pianiste joue alors en direct la bande-son !
Un film est une succession d’images fixes qui défilent très, très vite, et que ton œil perçoit comme des images en mouvement. Une seconde de film représente 24 images fixes. C’est un standard de cinéma appelé : 24 images par seconde.
Si les images qui se succèdent en une seconde sont moins nombreuses, ton œil s’en aperçoit, tu as alors une impression de saccade. Le mouvement est décomposé. Aïe aïe aïe ! N’est-ce pas, Ratonic ?
Par contre, si les images fixes sont diffusées au rythme de 24 images par seconde, chacune des 24 images s’enchaîne très vite et ton œil a l’illusion d’un mouvement continu. Le même phénomène se produit lorsque tu regardes une série à la télé ou un dessin animé… et même quand Ratonic te parle !
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Aujourd’hui, arrivage de bobines ! Les cinémas doivent commander leurs films aux distributeurs. Eh oui, il faut faire des copies des originaux pour alimenter tous les cinémas. On appelle ces copies : des « copies d’exploitation ».
Ces copies de films louées par les cinémas sont transportées dans ces grosses boîtes, appelées « marmottes ».
Que trouve-t-on dans ces marmottes ? Des bobines de film ! Eh oui, un film est très volumineux ! Pour un film d’1 h 30, il faut cinq bobines.
C’est là que le projectionniste entre en jeu ! Pour projeter un film en entier, il faut assembler toutes ces petites bobines sur une seule, très grosse ! Comme celle que tu vois ici !
Une pellicule de film ressemble beaucoup à celle d’un appareil photo.
Elle est composée d’images fixes, appelées photogrammes.
Mais aussi de perforations sur les côtés qui permettent d’enclencher le film et de le faire défiler dans le projecteur.
Et d’une piste son, à la verticale. La piste son comprend les paroles des acteurs et la musique. Elle est diffusée en même temps que les images.
Les films ont un format qui correspond à la largeur de la pellicule bord à bord. Les plus courants sont le 16 mm et, surtout, le 35 mm, de meilleure qualité visuelle.
Au boulot ! Pas le droit à l’erreur ! Les boîtes de bobines de film sont numérotées et classées. Voici la dixième bobine de L’Odyssée de l’espace, un film très long, qui compte dix bobines. Il faut veiller à les assembler dans l’ordre si on ne veut pas voir la fin du film avant le début !
D’abord, on vérifie que le film n’est pas abîmé, sinon il risque de se coincer dans le projecteur pendant la séance ! Bruno touche les bords du film avec un gant, pour repérer les éventuels défauts de la pellicule.
Une fois la première bobine placée, il prend la seconde. Puis il s’assure que les deux sont bien raccordées. Deux vérifications valent mieux qu’une !
Chaque image du film, appelée photogramme, correspond à quatre perforations sur les côtés de la pellicule. Quand on assemble la dernière image de la bobine n° 1 avec la première de la bobine n° 2, il faut veiller à ce qu’elles ne se chevauchent pas. Gare aux spectateurs mécontents !
On place ensuite les deux sections de bobines de film à assembler dans la colleuse, qui les monte ensemble grâce à un Scotch très résistant !
On referme la colleuse qui perfore le Scotch pour ne pas obturer les perforations du film.
Ça y est, notre film est bientôt prêt ! Reste à le fixer sur le projecteur !
Le projectionniste accroche notre bobine de film sur la bobine débitrice, qui se trouve en haut du projecteur.
On enclenche ensuite le film dans les rouages du projecteur, jusqu’à la bobine réceptrice du bas, sur laquelle il va s’enrouler.
Cette lampe très puissante de plus de 4 000 watts émet de la lumière. Cette lumière, en passant à travers la pellicule translucide, permet de projeter les images sur le grand écran…
… par cet objectif ! Comme un appareil photo, on peut zoomer et régler la netteté de l’image.
Oh là là ! ça m’fait mal à la tête tout ça ! Il s’en passe des choses dans un projecteur, en une seconde. J’crois que je vais retourner dans la salle voir la fin du film, moi !
Et le son ? En fin de parcours, la pellicule passe par le tambour de son. Dans ce gros cylindre métallique, un lecteur optique lit les pistes son d’un film. Le son est alors diffusé dans les enceintes de la salle, en même temps que les images !
Pendant que tu regardes tranquillement le film, le projectionniste travaille toujours ! Eh oui ! quand un film est long, il prépare sur le deuxième projecteur la suite de ce film.
Heureusement, il y a un système de sécurité dans le projecteur ! Si la pellicule de film ne passe pas correctement dans l’appareil, la lumière se rallume dans la salle et le projecteur s’arrête. Pas de panique, c’est très rare !
Après la séance, il faut re-dé-mon-ter le film ! On sépare les morceaux de pellicule…
Puis les pellicules sont replacées dans leurs boîtes ! Attention ! il faut bien ranger chaque bobine du film, sinon le prochain projectionniste risque de le monter à l’envers !
Enfin, on réexpédie les bobines au distributeur dans les marmottes.
Heu… Dis Bruno ! Il part où ton film, là ? Parce que j’ferais bien un p’tit tour de marmotte, moi, histoire d’aller voir un peu du pays !